Changement politique et social au Maghreb, considerations sur la transition à la democratie dans le monde arabe
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Absztrakt
Pendant les dernières années 80, une bonne partie de la planète a connu de profondes mutations dont la dynamique de changement tient du binôme démocratisation/ libéralisme économique. Le Monde Arabe n'a pas échappé à cette évolution qui s'exprime à travers la crise de l'Etat développementiste et des régimes autoritaires et qui tend vers la mise en place d'éventuels processus de démocratisation. Après les élections législatives de 1984, l'Egypte a connu un retour vers le multipartisme, abandonné depuis 1952. En Tunisie, le putch constitutionnel de Ben Ali s'est produit dans le sens „d'une vie politique évoluée et institutionalisée, fondée réellement sur le multipartisme et la pluralité des organisations de masse" (Déclaration du 7 Novembre 1987). L'Algérie a bénéficié dès 1989 d'une nouvelle constitution qui écartait le monopartisme, établissait la séparation des pouvoirs et garantissait les libertés publiques et privées. En Jordanie, les élections législatives pluralistes de Novembre 1989 ont été la preuve d'un relancement de la vie parlementaire. Récemment, la Mauritanie s'est unie à cette dynamique de changement, tandis qu'au Maroc, le tandem démocratie/Sahara est paradoxalement la cause d'une certaine immobilité après avoir été le déclic de la transition démocratique1